Circuits pédestres et balades
Le saviez vous ? Le secteur de La Croix Bénédict était proche d’une possession des moines de l’Abbaye de Bonnevaux, datée de 1170, elle avait pour nom : CombaRussa. Il s’agissait de Comberousse.
Réalisation des tables d’orientation de la Croix Bénédict
Le 26 septembre 2020, sous un ciel lourd et menaçant, s’est tenue au lieu-dit la Froide, l’inauguration des tables d’orientation de la Croix Bénédict, dernière réalisation des mandats de Camille Lassalle. L’idée d’installer une table d’orientation sur la commune remonte à de nombreuses années. En effet, le village bénéficie de panoramas magnifiques qui méritaient d’être mis en valeur. Les anciens saint georgeois évoquent fréquemment qu’il était coutume, durant leur scolarité, de compléter les cours de géographie en allant sur les hauteurs du village découvrir l’Arc Alpin et l’ensemble des reliefs de la région.
Trouver le meilleur emplacement
Tout d’abord, nous avons dû définir le lieu d’implantation. Ce devait être un lieu accessible, offrant un point de vue dégagé sur un panorama le plus ouvert possible. Nous avons retenu le secteur de la Froide, près de la Croix Bénédict, à l’Est du territoire communal de Saint Georges, aux limites de Bonnefamille et Roche. A cet endroit, de surcroît, la géographie se mêle à l’histoire. En effet, axe de passage déjà à l’époque romaine, ce lieu a vu passer des cohortes de voyageurs, troupes armées, pèlerins qui, venant de Lyon passaient par l’Alouette, Ponas, Trievoz-Gillet, avant de se diriger vers Grenoble et Rome. Cette croisée de chemins présentait donc toutes les qualités pour y installer une table d’orientation.
Le choix des matériaux
Nous avons opté pour l’utilisation d’un matériau durable pour les tables : de la pierre de lave volcanique émaillée. Issue des coulées volcaniques du Puy de Nugère, dans le Puy de Dôme, cette pierre de lave offre un rendu unique et présente l’avantage d’avoir une grande résistance aux intempéries. Pour la réalisation des vues, la représentation à base de photographies numérisées donnait une meilleure définition des détails. Nous l’avons préféré plutôt que le dessin ou la gravure. Enfin, pour la conception des supports de tables, nous avons fait appel à l’entreprise locale Ribeiro de Charantonnay. J’ai souhaité des piétements aérés et rester fidèle à l’aspect traditionnel local, tout en donnant un aspect contemporain. Les supports ont donc été travaillés en béton vieilli, aspect pisé, avec une frise en galets. Au fur et à mesure de nos réflexions, il a semblé un meilleur choix de réaliser deux tables plutôt qu’une. En effet, le panorama sur la zone choisie s’ouvre à 270 °. Pour éviter un ouvrage fermé en forme de fer à cheval, une réalisation plus ouverte, faisant appel à deux tables distinctes de 135° chacune, a été retenue.
Faire la lecture du paysage
La représentation photographique nécessite des clichés parfaits, réalisés dans de bonnes conditions de visibilité, sans nuage ni brume, avec des sommets peu enneigés et une bonne luminosité. L’automne a semblé une période idéale. Il a fallu de nombreux essais avant de réunir toutes ces conditions. Une fois les photos réussies, retravaillées par informatique, nous avons procédé à l’identification des sommets et des points remarquables du paysage, en cherchant à ne pas commettre d’erreur.
Ces tables d’orientation s’inscrivent dans le prolongement des actions de restauration du patrimoine ancien, de l’aménagement et du fleurissement de la commune. Elles traduisent la volonté de développer l’intérêt touristique de la commune et de mettre en valeur notre environnement. Nous espérons que les habitants et visiteurs apprécieront, au détour d’une promenade, de découvrir ce point de vue remarquable.